Cyclotourisme au Vietnam

Formalités et passages de frontières

Pour les français, un visa est nécessaire. Nous l’avions fait faire en France, à Paris, nous l’avions obtenu en 1 semaine pour une soixantaine d’euros. Attention, les visas sont de 30 jours maximum, avec dates d’entrée et de sortie fixes (on peut rentrer après la date d’entrée indiquée, mais la sortie du pays doit impérativement se faire avant la date de sortie indiquée sur le visa).

Nous sommes arrivés dans le pays par avion et repartis par la frontière terrestre vers la Chine à Pingxiang.

Attention aux arnaques aux taxis de l’aéroport : pas de souci si l’on réserve avec son hôtel (le prix est fixe et raisonnable, et le chauffeur attend avec une pancarte). Par contre, si l’on négocie le taxi sur place, il peut arriver que celui-ci réclame en plus du prix de la course convenu celui du péage (qui doit être compris normalement), en menaçant de débarquer les passagers s’ils ne payent pas.

Le passage de frontière à vélo vers la Chine s’est fait sans encombre, mais il faut compter 1 à 2h pour le passage des douanes (sortie Vietnam + entrée Chine).


Argent : la seule monnaie autorisée officiellement est le vietnam dong. Nous en avons retiré sans encombre aux distributeurs. Le temps où le dollar était de mise est révolu, et nous avons eu beaucoup de peine à trouver des dollars à Hanoi pour la suite du voyage (on peut facilement changer des dollars en vietnam dong mais l’inverse est presque impossible).

Aucune banque ne fait le change de vietnam dong en dollars, mais nous avions négocié ce change au marché noir avec une agence de voyage d’un backpackers dans le centre d’Hanoi.

Pour la sortie du pays, nous avons changé nos vietnam dong restants juste après le passage de la frontière chinoise auprès d’un des nombreux particuliers proposant du change au marché noir.


Marchandage : il faut TOUT marchander dans les lieux touristiques (hébergement, repas, légumes sur les marchés, excursions, souvenirs…), car les prix proposés sont 2 à 10 fois le prix normal. Il ne faut donc pas hésiter à commencer le marchandage très en dessous du prix proposé.

En revanche dans les campagnes où les habitants voient peu ou pas de touristes, on peut marchander les chambres d’hôtel, mais pas le reste : sur les marchés, les gens semblaient nous faire le prix normal et refusaient de vendre en dessous.


Navigation et état des routes

Nous avions acheté une carte dans une librairie référencée par le lonely planet, près du lac du centre d’Hanoi. La carte était au 1/500 000è, assez précise, les routes secondaires étaient exactes et les cols indiqués (sans leur altitude néanmoins). Les cartes sont faciles à lire, l’alphabet étant presque le même que le nôtre, et la prononciation étant simple.

Dans les villes, les panneaux routiers étaient assez fréquents et lisibles, nous n’avons pas eu à demander notre chemin souvent.

Les routes principales et secondaires sont bitumées, en bon état en général, pas de marquage au sol en revanche.

La circulation est composée de beaucoup de deux roues et de camions, peu de voitures.

Attention : le code de la route est une notion totalement abstraite, et sa libre interprétation par tous les types de véhicules rend la circulation extrêmement difficile et dangereuse en ville.

Hanoi étant l’apogée de ce capharnaüm motorisé, nous en sommes sortis en taxi avant de prendre la route sur le vélo.

Sur les petites routes, on roule sans encombre, mais il faut rester vigilant car les conducteurs sont souvent facilement distraits, trop chargés, peu expérimentés.


Transports en commun

Nous n’en avons pas pris avec le vélo !

Nous avons fait un aller-retour à Sapa en train de nuit sans vélo. La réservation via l'hôtel a été très simple avec une faible commission.

Couchage et hébergement

A Hanoi et dans les sites touristiques, il n’y a que l’embarras du choix d’hôtels, guesthouses, backpackers… Le staff parle souvent anglais et peut vous aider pour votre voyage : organiser des excursions, trouver un taxi, faire un visa…

En dehors des lieux touristiques, on trouve parfois des hôtels (villes moyennes) et des « Nha Ghi » (genre de pensions/hôtels). Ces derniers sont bon marché, pas toujours propres (mais réservent parfois de bonnes surprises), n’ont ni restaurant ni service de petit déjeuner. Les chambres ont toutes une salle de bains simple (wc à la turque, douche à l’italienne, lavabo). Le staff ne parle pas anglais. On trouve toujours un restaurant ou une épicerie à proximité pour se ravitailler.

Les prix sont souvent fixes et affichés, pour lever toute ambiguïté se faire écrire le prix par le gérant. Il est parfois possible de négocier, mais pas toujours.


Camping : aucun camping aménagé, et le camping sauvage est rendu très difficile par la densité de population très forte le long des routes, et la présence de rizières entre deux villages.


Nourriture et boissons : ravitaillement

Gaz :Nous avons trouvé des cartouches vissés dans un magasin d'outdoor en plein centre d'Hanoi : "TOREAD" au 50 Nguyền Hữu Huân près du lac Ho Huan Kiem.


Eau :L'eau n'est pas potable. Nous achetions l'eau en bouteille dans les TRES nombreuses épiceries le long des routes (alternatives : sodas). Les Nha Ghi et hotel disposent parfois de bouilloires ce qui permet d'utiliser l'eau du robinet.


Nourriture :Facile de se ravitailler régulièrement (plusieurs fois par jour) même si le choix est limité (riz, nouilles chinoises). Nous préférions nous arrêter dans un marché pour trouver des fuits et légumes frais (impasse sur la viande pour notre part).

On trouve également de nombreux restaurants, tous bon marché, parfois douteux mais il n'y a évidemment pas de règles. On peut être malade dans un restaurant grand et cher et ne rien avoir dans une bicoque... à vous de juger devant l'établissement et miser sur un peu de chance... Nous avons été dans l'ensemble prudent et n'avons jamais été malade avec les restaurants choisis.


Les gens

Il existe malheureusement 2 Vietnam.

Le Vietnam touristique dans les nombreux sites visités par les touristes occidentaux est décevant et vite lassant : négociations et arnaques perpétuelles, mépris du touriste.

Dès que l'on quitte ces lieux (vive le vélo), on découvre que les vietnamiens sont extraordinairement heureux et expressifs. Les très nombreux « HELLO » en bord de route en témoignent. Les échanges sont facilités par un alphabet identique au notre et une prononciation accessible. En utilisant un guide de conversation (lonely planet), nous avons pu beaucoup échanger et les vietnamiens s'amusaient à trouver des mots dans ce guide.

Nous avons même régulièrement trouver des jeunes qui parlaient quelques mots d'anglais même dans des villages isolés!


Réparation et entretien du vélo

Nous n’avons pas eu de réparation à effectuer donc nous n’avons pas de tuyau à ce sujet.

Le vélo est de moins en moins usité mais les TRES nombreux réparateurs de mobylettes (dans tous les villages) doivent pouvoir dépanner si besoin. Il est préférable d'avoir quelques pièces de rechange vitales.


Santé et hygiène du voyageur

Comme dans toute l'Asie du sud-est, le principal ennemi sera le moustique, d'autant qu'il peut transmettre la dengue et le palu. Nous avons pris un traitement antipalu (Malarone) de 1 mois pour cette zone (Vietnam et sud Chine). Vêtements longs et amples au coucher du soleil + un bon répulsif. (Nota : les hotels et Nha Ghi ne sont pas équipés de moustiquaires et les portes/fenêtres sont rarement moustique-proof).


Le climat est extrêmement chaud et humide ce qui rend le pédalage vite désagréble. Une bonne hydratation à l'ombre d'une bicoque est très salvatrice. Chapeau + crème solaire évidemment.


Soins médicaux et hopitaux non testés. Mieux vaut se faire rapatrier vers une grosse ville (Hanoi et Ho Chi Minh) qui dispose d'hôpitaux privés en cas de problème grave.


Divers

Facebook ne marche pas toujours. Il existe une censure sur ce site et quelques autres mais certains cyber cafés les rendent accessibles.

Vous pourrez trouver tous les Lonely Planet -guides et guides de conversation- (en anglais) à des prix très bas dans les rues d'Hanoi, ce qui est fort utile pour un voyage au long cours. Il s'agit néanmoins de photocopies dont la qualité est variable. L'année d'édition est inconnue et il manque parfois des pages. Il faut donc vérifier avant achat.


Les plus

Gentillesse et authenticité dans les villages

Facilité d'hébergement et de restauration

Rizières en terrasse et autres paysages typiques

Bon été des routes

Top 3 : Baie d'Halong, Sapa, lac Ho Nui Coc

Les moins

Mauvais conducteurs

Arnaque dans les lieux touristiques

Difficulté pour camper


N'hésitez pas à nous contacter pour plus d'information et à consulter le trajet réel pour le détail de la route.